Acte III, a court

Orlando Paladino

Opéra héroïco-comique de Joseph Haydn

PARIS - 2012 - Théâtre du Châtelet

C’est à l’invitation de Jean-Luc Choplin que je suis venu participer à ce projet d’opéra. Il m’a proposé de réfléchir à des décors et costumes pour une adaptation du poème de l’Arioste et la version de Haydn s’est avérée être intéressante. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je me suis plongé dans ce projet, qui m’a notamment permis de collaborer avec le chorégraphe Kamel Ouali et le chef d’orchestre Jean-Christophe Spinosi. Le mariage de nos trois univers a créé une dynamique très stimulante.

Je me suis demandé comment on pouvait représenter, en 2012, l’histoire tirée de l’Arioste.

Si le Roland Furieux est un classique de la littérature italienne de la Renaissance, c’est aussi un livre d’aventures fantastique, bouillonnant de personnages et de décors hauts en couleurs.

Il y a une dimension déjà internationale dans ce poème. On voyage de la France au Cathay en faisant un détour par la Lune.

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Prix du Meilleur créateur d’éléments scéniques de la saison 2011/12 décerné par le Syndicat de la Critique

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Dans mon travail, je me plais à mélanger les influences des périodes Renaissance et baroque avec la culture populaire actuelle des bandes dessinées, cartoons et jeux vidéo.

C’est à travers ce filtre que j’ai traité l’Orlando Paladino.

C’est aussi une histoire d’amour qui montre les ravages qu’entraîne la passion sur un type de personnage qui, jusque-là, n’était pas sujet à ce genre de désordres : le paladin des romans de chevalerie. C’est sans doute grâce à cette origi- nalité que l’œuvre de l’Arioste nous est parvenue avec une fraîcheur toute actuelle (et universelle).

Pour créer les décors et les costumes du spectacle, je me suis amusé à puiser dans la culture populaire japonaise (qui a profondément marqué mon enfance).

Le tableau de la mer dans le deuxième acte a été le prétexte pour faire référence aux jeux vidéo des années 80/90 comme Super Mario ou Wonder Boy avec leur esthétique remarquable utilisant des couleurs vives et aplatissant l’espace en plans successifs et schématiques. Dans ce même tableau, Orlando affronte un monstre marin dont le design est inspiré des films de monstres japonais comme Godzilla.

Le mélange cultures pop et classique se poursuit : la tour de la princesse Angelica s’inspire autant des pagodes des temples bouddhistes que des pylônes électriques et des images de raffineries.

J’ai utilisé des références aussi diverses que Star Wars et les décors d’opéras baroques français pour créer le tableau de la grotte de la magicienne Alcina.

Il me semble que l’histoire d’Orlando Paladino peut encore toucher le spectateur d’aujourd’hui grâce au thème de la folie provoquée par la passion. Une autre des qualités de la version de Haydn est d’avoir su traiter ce thème avec sérieux, lorsque c’est nécessaire, mais surtout d’avoir su le marier avec des moments d’aventure et d’humour.

C’est justement cet équilibre qui fait le succès des romans, films ou jeux vidéo qui nous marquent.

Direction musicale: Jean-Christophe Spinosi
Mise en scène et chorégraphie: Kamel Ouali
Conception visuelle et costumes: Nicolas Buffe

Orlando : Kresimir Spicer , David Curry
Angelica : Ekaterina Bakanova
Rodomonte : Joan Martin-Royo
Medoro : Pascal Charbonneau
Licone : David Curry, Kresimir Spicer
Eurilla : Raquel Camarinha
Pasquale : Bruno Taddia
Alcina : Anna Goryachova
Caronte : Adam Palka

Orlando Paladino

Opéra héroïco-comique de Joseph Haydn

PARIS - 2012 - Théâtre du Châtelet

Personnages

Décors

Act I Angelica's tower
acte 1 - OP-tour v9
Act II, Alcina's grotto
Act II, seaside
Act III, Hell's gate
Acte III, a court

Vidéos / interviews

Orlando paladino - Quel Tuo Visetto Amabile
À la rencontre de Nicolas Buffe - Orlando paladino
Orlando paladino - Nicolas Buffe
Orlando paladino - Les costumes

D’autres vidéos concernant Orlando Paladino sont disponibles sur la playlist Youtube du Théâtre du Châtelet

 

 

Orlando Paladino

Opéra héroïco-comique de Joseph Haydn

PARIS - 2012 - Théâtre du Châtelet

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